La Fondation 30 Millions d'Amis avait posé des questions portant sur la protection animale lors des élections présidentielles
Voici les réponses envoyées par Monsieur Sarkozy:
1 / L’animal, être sensible :
« Prendrez-vous la décision de promulguer une loi afin que notre Code civil donne une définition juridique de l’animal, qu’il reconnaisse sa sensibilité en tant qu’être vivant et qu’il ne considère plus les animaux comme des biens en général, des meubles ou des immeubles par destination en particulier » ?
Je suis sûr que le 21ème siècle sera un siècle de redéfinition des rapports entre l’homme et l’animal. Des progrès ont déjà été réalisés. C’est le cas pour la chasse, dont certaines pratiques ont été interdites, ou pour l’élevage, dont les conditions se sont améliorées. Ils doivent être poursuivis pour mettre fin aux maltraitances sur les animaux domestiques, aux trafics d’espèces, aux abandons d’animaux domestiques. Notre droit a lui aussi déjà évolué dans ce sens. Le code de l’environnement et le code rural reconnaissent l’animal comme un être sensible. Je pense que le code civil pourrait évoluer à son tour vers une définition similaire pour mieux prendre en compte l’affection que des millions de foyers portent à leur animal domestique.
2 / L’expérimentation animale :
« Prendrez-vous la décision de promouvoir une politique volontariste de recherche, de validation et de mise en oeuvre de techniques expérimentales n’utilisant pas l’animal comme modèle biologique ? »
Il faut appliquer à la lettre la directive européenne que vous citez. Elle implique, à mon sens, la nécessité de pratiquer une politique de recherche systématique de toutes les méthodes permettant de développer des techniques alternatives aux expériences animales. C’est, je crois, le moyen le plus efficace pour faire reculer l’expérimentation animale. Je propose que les entreprises dont les recherches ou les investissements permettent de développer ces techniques alternatives bénéficient d’un crédit d’impôt spécifique.
3 / Elevage :
- « Prendrez-vous la décision de promouvoir l’élevage des animaux de ferme aux lieux où ils sont nés – évitant ainsi les transports vers d’autres pays pour engraissement – et la création d’abattoirs régionaux implantés à proximité des lieux de production » ?
- « Prendrez vous la décision d’en finir avec l’inacceptable mode d’élevage intensif, et plus généralement, de réorienter la production animale vers un élevage respectant les besoins comportementaux et physiologiques des animaux de ferme, et conforme au désir des consommateurs de disposer de produits de qualité ? »
Ce serait l’idéal. Je crois que la recherche du bien-être animal doit faire partie intégrante du cahier des charges de nos filières d’élevage. Le monde agricole a d’ailleurs déjà fait beaucoup de progrès en ce sens. J’aiderai les éleveurs à poursuivre les efforts qu’ils ont accomplis. Par ailleurs, je veux encourager le développement d’une agriculture et d’un élevage durables, en proposant une TVA à taux réduit sur les produits qui en seraient issus et en incitant les cantines scolaires à les utiliser en priorité.
4 / Trafics d’animaux :
« Prendrez-vous la décision de réglementer et d’assainir ce secteur d’activité en multipliant et en renforçant les contrôles aux frontières et dans les établissements mettant en vente des animaux domestiques ? »
Les trafics d’animaux sont odieux. Ils doivent faire l’objet d’une répression implacable, en coopération avec nos partenaires européens. Plusieurs moyens d’action sont possibles. Je pense notamment au renforcement des contrôles routiers ainsi qu’à la mise en place d’une traçabilité accrue dans les ventes entre particuliers. Par ailleurs, le commerce des animaux de compagnie doit incontestablement être mieux encadré. Il faudra engager une concertation sur ce sujet.
5 / Nature et faune sauvage :
- « Prendrez-vous la décision d’appliquer à la lettre et sans retard chacun des textes européens et internationaux imposant la préservation de la faune sauvage et la conservation des habitats ? »
- « Prendrez-vous la décision de voter une loi apportant la modification suivante : « tout animal est un être sensible. Si l’animal a un propriétaire, celui-ci doit le placer dans des conditions conformes aux impératifs de son espèce ».
Oui. La France a trop longtemps été en retrait sur les questions d’écologie et de bien-être animal. Si le retard de transposition des directives européennes a été comblé au cours des 5 dernières années, il faut à présent veiller à ce que cette réglementation soit appliquée, en particulier pour ce qui concerne l’expérimentation animale et les conditions de transport des animaux d’élevage. Je suis également tout à fait d’accord pour affirmer qu’un animal doit être élevé dans les conditions conformes aux impératifs de son espèce. L’anthropomorphisme n’est pas un gage d’affection envers les animaux ; c’est souvent une méconnaissance totale de leurs intérêts vitaux. Je crois que c’est un sujet d’éducation et de prévention autant qu’une question devant être tranchée par la loi.
6 / Education :
« L’avenir d’un pays appartenant par définition à sa jeunesse, celle-ci doit être informée et sensibilisée aux sujets relatifs à la nature et à l’animal, domestique comme sauvage. Prendrez-vous l’engagement d’instaurer le respect de la nature et la connaissance de l’animal comme une véritable discipline d’éveil dans les filières de l’enseignement ? »
Je crois que cela doit faire partie de l’éducation au développement durable, au respect de la nature et de l’environnement, qui doit se mettre en place dans les établissements scolaires.
dimanche 7 octobre 2007
Tiendrez-vous vos promesses Monsieur le Président ?
Publié par Danielle à 12:36
Libellés : Stop à la cruauté
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